Sandro Trescol explique que c’est en pensant à ses enfants et au monde dans lequel ils allaient grandir qu’il a construit sa manière de travailler. 

Plutôt que d’utiliser des machines et consommer de l’énergie, il s’est dit qu’il pouvait travailler différemment. Il encuve donc ses raisins à la main, les foule avec ses pieds, met en bouteille par gravité, démarche ses clients à proximité et refuse d’envoyer son vin à l’autre bout du monde. 

Quand on lui demande de définir le vin nature, il  répond simplement : « c’est du vin, des raisins bien cultivés et sans artifices ». Concernant la texture, il va avancer qu’elle est semblable à celle de l’eau. 

Sandro a vécu en Ardèche, où ses parents étaient enseignants. Il souhaitait suivre la même voie qu’eux. Pour financer ses études, il a travaillé dans les vignes. Au début, cela l’emballait peu. Et puis, au fil du temps, il s’est rendu compte que ce domaine l’intéressait. 

Après un été passé à travailler dans un domaine, Sandro a poursuit ses études pour devenir enseignant.

Néanmoins, ses habitudes de consommation ont quant à elles changées. Amateur de bières, il consommait peu de vin et achetait du vin premier prix. Suite à ce travail saisonnier, il a pris goût au vin et savait à présent comment le sélectionner. 

Après sa licence, il décide de se spécialiser dans l’univers du vin avec un master en géographie viticole. 

Il réalise un stage d’observation au sein de caves coopératives et notamment celle d’Estézargues dans le Gard. 

Cette cave avait la particularité de travailler sans chimie. Il va y apprendre énormément et va avoir l’opportunité d’y travailler avant de passer le concours d’enseignant… métier qu’il délaissera finalement au profit de celui de vigneron (!).   

 

GFV vignoble Secunda Mas

Certains vignerons ont essayé de le dissuader de suivre cette voie, considérant ce métier comme difficile.

Avant de se lancer, il souhaite se perfectionner auprès d’un vigneron expérimenté. Il passera deux ans et demi au Clos des Grillons au côté de Nicolas Renaud. Cette expérience confirmera son souhait d’entreprendre.

A ses débuts, il récupère deux parcelles de vignes en fermage. Cette expérience sera de courte durée car le propriétaire souhaite rapidement les récupérer pour sa propre activité. 

Après de nombreuses recherches, Sandro a fini par trouver une annonce qui lui paraissait, à la base, illusoire. Les terres étaient déjà cultivées en bio, ce qui correspondait totalement à ses attentes. Il a donc immédiatement souhaité en devenir propriétaire. 

Dorénavant installé, Sandro confie son souhait d’introniser des animaux dans les vignes. Actuellement, des brebis y paissent, produisant un « engrais naturel ». Sandro aime utiliser de « l’organique local ». Il veut un sol en bonne santé pour que les vignes le soient aussi. 

Il envisage de développer de nouvelles cultures dans ses vignes et a fait appel à un maraicher afin d’apporter de la mixité au domaine. Aussi, il aimerait boiser au sein de ses parcelles, développer l’aspect « nature sauvage » et ramener de la vie dans le sol.

Sandro ne prend son tracteur que 7 fois par an. Il préfère éviter l’utilisation des machines et économiser l’énergie qu’elles nécessitent.

Le commerce de proximité est important pour lui. Il refuse de vendre son vin dans les régions qu’il juge trop lointaines. Il a même évoqué l’idée de proposer des réductions aux clients habitant à moins de 30km du domaine. 

Sandro aime particulièrement cuisiner et apprécie convier des clients cavistes et ses associés Terra Hominis pour des week-ends gastronomiques. 

Il s’est découvert une vocation et ne se voit pas faire autre chose. 

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