Rémi Lamerat pour Sud Ouest - "Les 4 saisons du vin"
Natif de la Gironde, Rémi Lamerat, rugbyman professionnel, nous raconte sa reconversion en tant que vigneron au Domaine Grand Jour.
Il a choisi d’embrasser cette nouvelle carrière car dans sa région natale, le vin est « un écosystème qui fait vivre beaucoup de gens ».
Pour réussir cette reconversion, Rémi a obtenu un BTS Agricole Viticulture Oenologie par correspondance. Il a réalisé des stages à la cave coopérative Desprat-St Verny ainsi que chez Benoit Montel, vigneron indépendant dans les Côtes d’Auvergne.
Visiter des chais et échanger avec différents vignerons lui a fait prendre conscience des contraintes du métier. Cela lui a permis d’affiner sa recherche et de porter son choix sur le Château du Grand Jour, une propriété familiale appartenant à la famille Guillot depuis plus de 400 ans.
Ce projet, il ne l’a pas mené seul. Il a choisi Terra Hominis pour jouer collectif. Rémi est aujourd’hui soutenu par une centaine d’associés, qu’il préfère appeler les « aventuriers ».
Ces aventuriers pourront suivre les rénovations de la propriété, participer aux vendanges et aux mises en bouteilles. Tous les ans, il les remercie en leur offrant du vin.
2022 est la première année de récolte du Domaine Grand Jour. Un vrai bonheur pour Rémi qui a pu goûter ses premiers jus. Une vraie fierté.
Malgré des appréhensions, il se considère chanceux car même si les rendements sont inférieurs à ce qu’il attendait, la qualité est présente. Pour ces vendanges, Christophe Guillot, son voisin, lui a loué une partie de son chai actuel et a pu lui apporter son expertise.
Rémi Lamerat ne souhaite pas faire du vin en fonction du marché, il veut se démarquer en produisant des vins que l’on trouve difficilement ailleurs.
Le cœur de gamme serait un Bordeaux, avec un assemblage classique. Il aimerait faire des vins plus frais, plus jeunes et fun, tout en défendant le Bordeaux traditionnel.
D’ici quelques années, il envisage de planter du blanc à la place de ses Merlots fatigués, afin de mieux repartir les volumes.
Selon lui, les vins qui réussissent ne sont pas forcément les vins de garde, hormis les grands crus qui sont plus spécifiques.
Remi a une appétence particulière pour les blancs secs. De plus en plus, il apprécie les vins du Beaujolais qui, selon lui, ont des « caractéristiques de buvabilité incroyables ».