vin-de-garde-terra-hominis

Le petit mot de notre associé David Cobbold sur les vins de garde

david-cobbold-associe-vin-de-garde

David Cobbold est journaliste, chroniqueur, expert en vin et co-fondateur de l’Académie du vin de Paris. David fait également partie des associés du Domaine Gayda, vignoble développé avec Terra Hominis.

« Doit-il aboyer quand un visiteur se présente ?

Faut-il l’enchaîner car il mord ?

Vit-il dans une cabane ?

C’est un peu tout cela mais pas que cela. Prenons les choses dans l’ordre. Un vin de garde est souvent (mais pas toujours) un peu dur et mordant dans sa jeunesse. On peut donc dire qu’il aboie fort et peut même mordre les gencives d’un buveur qui oserait s’en approcher trop vite, et sans l’avoir amadoué avec un mets de choix.

Quant à la cabane, il s’agirait plutôt d’un bonne cave où il peut reposer en sécurité pour le temps que nécessite une accalmie progressive de ses ardeurs de jeunesse. Après, comme toujours avec le vin, tout est affaire de goût. Mais là ou l’affaire se corse, tous les vins qui se gardent bien ne sont pas des monstres de puissance et d’agressivité dans leur jeunesse. D’autre part, un jeune con ne deviendra qu’un vieux con au fil du temps ! ».

Article de Terra Hominis :

Quels sont les facteurs de conservation du vin ?

Tout d’abord, définissons ce qu’est un vin de garde. Un vin de garde est un vin qui a besoin de vieillir pour atteindre sa qualité première : l’équilibre entre ses différents composants.

Il faut savoir également que la conservation d’un vin dépend de nombreux facteurs. En effet, la couleur et le type de vin sont des éléments qui jouent dans la conservation du vin. Sa provenance également, nord ou sud, qu’il vienne d’un vignoble situé en altitude peut également interférer dans sa conservation.  Sa constitution est également un facteur, qui dépend de la nature du sol, du cépage utilisé, des conditions météorologiques… Mais aussi de la vinification qui peut permettre l’élaboration de vins « jeunes » ou de vins qui ont tendance à s’améliorer avec l’âge.

"Les hommes sont comme les vins : lorsqu'ils deviennent meilleurs en vieillissant, c'est qu'ils sont d'une très grande qualité."

Certains vins, les « primeurs » sont des vins élaborés pour une consommation immédiate. Le Beaujolais nouveau par exemple est consommé un mois après sa récolte, le troisième jeudi de novembre. D’autres vins ont eux, besoin d’être élevés pendant un certain temps, nécessaire à l’amélioration de ceux-ci. Ces vins là sont dits de garde.

Quels sont les vins de garde ?

  • Les vins blancs secs et frais comme les vins du Muscadet, de Sancerre, de l’Entre-Deux Mers ou de Chablis, peuvent être gardés entre un et trois ans.
  • Les vins blancs secs plus ronds et structurés élaborés par exemple dans les appellations Pessac-Léognan, Meursault, Chablis Grand cru, Riesling Grand cru peuvent aller jusqu’à huit ans de garde pour un développement complet de leurs arômes.
  • Les vins moelleux et liquoreux comme les Sauternes, les Vouvray ou Jurançon peuvent être gardés entre dix et vingt-cinq ans et même au-delà en raison de leur teneur élevée en sucres.
  • Les vins effervescents comme les Champagne brut, les Crémants peuvent vieillir jusqu’à trois ans.  Si ceux-ci sont millésimés, ils peuvent être conservés entre cinq et huit ans.
  • Les rouges légers et fruités issus du gamay, du pinot noir avec une macération courte peuvent être gardés entre un et trois ans.
  • Les rouges corsés qui viennent des Côtes d’Or, du Beaujolais, des Côtes du Rhône Village par exemple, leur potentiel de garde est entre trois et huit ans.
  • Pour les vins rouges très corsés, structurés souvent issus des cépages syrah, mourvèdre, tannat, pinot noir, cabernet sauvignon issus de vinifications longues, il est possible de les garder dix, quinze ou même vingt ans. Comme par exemple, des vins de Côtes Rôties, Hermitage, Bandol, les vins de la RIbiera del Duero en Espagne ou des Montalcino en Italie.

Restez informé de notre actualité

Laissez-nous vos coordonnées pour rester informé de nos futurs projets