L’agriculture durable selon Dominique Granier vigneron du domaine Mas Granier :

Avril 2022

La transition agro-écologique :

Dominique Granier, président de la SAFER Occitanie, vigneron du domaine Mas Granier (30) depuis plus de 30 ans, a décidé il y a maintenant 10 ans, de passer d’une agriculture conventionnelle à une agriculture biologique.

En effet, Dominique a commencé par diversifier son exploitation. Celle-ci qui à l’origine était composée uniquement de vignes, compte maintenant différents types de cultures répartis sur : 40 hectares de vignes, 20 hectares de blés, de clémentines, d’oliviers…  Depuis peu, il a réintroduit un berger et de moutons sur ses parcelles. Grâce à eux, Mas Granier ainsi que la plupart des agriculteurs du village dans lequel Dominique habite, n’utilisent plus aucun désherbant et les sols sont mieux travaillés…  

En plus de fournir de la laine, les moutons servent donc également de désherbants efficaces et naturels. Sans oublier que le fumier qu’ils produisent sert d’engrais à la terre. Cela engendre un processus d’économie circulaire.

Le bilan agroéconomique de cette transition est positif, bien que le berger ne soit pas rémunéré par les agriculteurs qui profitent de ses bêtes.  

La lutte contre les pénuries :

Dans une société sujette a des problèmes économiques, écologiques, politiques… Les consommateurs doivent souvent faire face à des pénuries pour l’instant légères (farine, masque pendant le confinement) ou encore à des hausses des taxes impliquant une baisse du pouvoir d’achat. Dominique Granier incite donc un maximum de personnes à sortir de la démarche de souveraineté alimentaire afin de pallier de potentiels problèmes de pénuries.

En effet, selon lui nous sommes allés trop loin dans la monoculture. Les terres ont été surexploitées et malmenées, au point d’appeler cela « une tuerie pour la Terre ».   

Effectivement, lui qui est maintenant dans une démarche de polyculture, estime que la diversification permet de gagner de la valeur ajoutée et permet une agriculture durable.

Le blé qu’il récolte lui permet de faire de la farine avec le moulin dans lequel il a investi, il peut faire ses propres gâteaux, pizzas dans son four à bois…

Avec sa méthode Dominique ne craint pas personnellement une quelconque pénurie car il s’inscrit dans un procédé de sécurité alimentaire.  

"On a trouvé, en bonne politique, le secret de faire mourir de faim ceux qui, en cultivant la terre, font vivre les autres."

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