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Philippe Huppé, député de l’Hérault et président de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin a organisé un colloque intitulé Foncier agricole, entreprise à mission, respect de l’environnement, la révolution culturelle de la viticulture” le 20 octobre dernier en collaboration avec Terra Hominis. 

De nombreux intervenants de la filière viticole comme notamment Dominique Granier, Président SAFER Occitanie et Sandro Trescol, vigneron Terra Hominis à Saint-Chinian. Dans la salle, l’audience était composée à 80% d’associés Terra Hominis venus soutenir cette démarche innovante et témoigner de leur plaisir à faire partir de cette belle aventure.  

Propos recueillis par Tristan Geoffroy

Pourquoi avoir organisé un colloque à l’Assemblée Nationale avec Terra Hominis ?

Notre objectif était de mieux faire connaître Terra Hominis et l’inviter dans un lieu prestigieux afin de montrer l’importance que nous conférons à cette entreprise. Elle représente un exemple alternatif au classique rachat de terres dans l’exploration d’autres pistes pour la transmission des terroirs viticoles et l’installation de nouveaux agriculteurs.

Pourquoi défendre la loi Sempastous ?

Avec le réchauffement climatique et l’éveil à l’importance stratégique et commerciale des terres arables, il commence à y avoir une réelle concurrence pour leur acquisition. Évidemment, ce sont bien sûr les plus fortunés qui gagnent souvent et afin que ces terres ne soient pas financiarisées et rachetées par centaines d’hectares, cette loi est un premier pas dans la bonne direction. L’accaparement par des grosses fortunes qui ne visent que la valeur de rentabilité des plantations et ne garantissent pas la présence de familles sur le territoire pour les gérer représente un réel risque de déshumanisation de l’agriculture et des campagnes françaises

Quels sont les risques d'une "sociétérisation" des exploitations viticoles ?

Le risque c’est de créer d’immenses domaines qui seront gérés de très loin et où on exploitera des plantations rentables qui n’irrigueront plus le territoire de produits diversifiés en misant sur des monocultures plus payantes. Le système familial, historiquement au cœur des exploitations agricoles, doit être défendu car il est garant de faire vivre le territoire tout en produisant le plus sainement possible sans épuiser les sols et tout en défendant des intérêts locaux sur le long terme et non des intérêts à courts termes pour une compagnie éloignée dont les habitants ne verront jamais ou presque les retombées.

Pourquoi certains députés de l'opposition croient que cela ne sera pas suffisant pour lutter contre les concentrations excessives ?

Cette loi, c’est le début d’une réflexion. Il fallait commencer à lancer la machine mais après nous avons un réel problème démographique. La population agricole vieillit et les jeunes sont de moins en moins intéressés par le métier. Il faut aider à l’implantation de nouveaux agriculteurs. S’assurer que les terres ne tombent pas en friche par manque d’exploitants.  Peut-être par une société à mission, ou encore une collectivisation des terres afin d’éviter des emprunts trop lourds au départ. Et enfin et surtout, offrir une profession attractive qui permet de vivre mieux de son métier et que ce soit reconnu. Que les revenus générés par les agriculteurs leur permettent de vivre décemment.

Pourquoi avez-vous choisi Terra Hominis pour participer à ce colloque ?

Je crois que quand Terra Hominis se lance dans l’entreprise à mission, c’est bien vu et tout à fait juste car le consommateur est à la recherche de ce type de démarche qui favorise une consommation locale, avec une traçabilité des produits. Les entreprises doivent mieux s’intégrer à la vie locale pour ne pas être uniquement des machines à générer des richesses mais aussi participer activement à faire vivre localement la population et à lui donner une réelle raison de vivre.

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