Aujourd’hui, Terra Hominis qui aide de jeunes vignerons à s’installer ou à se développer via l’investissement participatif non-réglementé, est pionnière dans l’application de la loi Pacte. Elle est désormais pleinement une société à mission, grâce à l’enregistrement de ce statut au greffe du tribunal de Béziers.
La structure va ainsi pouvoir amplifier son rôle de défense et de soutien à la viticulture pour préserver la diversité des terroirs et des vignerons. Ce qui fait la force de notre viticulture.
Le modèle proposé par Terra Hominis prend tout son sens en cette période de crise. En effet, la communauté d’associés s’est mobilisée pour soutenir les vignerons pendant et après le confinement en achetant leurs jolies cuvées.
Ce qui a représenté pour Krystel Brot (Clos Rouge en AOP Terrasses du Larzac) et Marc-Olivier (Domaine Lacroix-Vanel en AOP Languedoc-Pézenas), qui ont témoigné lors de cette webconférence, un apport de trésorerie conséquent et nécessaire au maintien de leur activité.
« Avec ce nouveau statut nos associés sont devenus de véritables missionnaires du vin. »
34 % d’installations agricoles en moins entre 2014 et 2017 (Le Monde, Laurence Girard, 6 avril 2019)
En 1955, on comptait 2 millions d’exploitations agricoles tandis qu’en 2016 on en compte seulement 437 000 (Congrès Safer, décembre 2018)
43% des exploitants agricoles avaient plus de 55 ans en 2017 (MSA-CA)
En viticulture, en 2017, 40% des 335 chefs d'exploitation installés avaient plus de 40 ans (MSA-CA)
Le coût du foncier est un frein majeur à l'installation (Le Monde,Laurence Girard, 6 avril 2019)
"L'installation des jeunes est d'intérêt public" selon la communication de la Commission européenne du 18 octobre 2018.
Terra Hominis veut défendre au travers des projets qu’elle soutient, ce qui fait la force de notre viticulture : sa diversité. La structure a donc modifié son objet social pour rajouter une nouvelle raison d’être :
« Préserver ce qui fait la force de nos vignobles, la diversité de ses vignerons en créant du lien entre les amateurs de vin et les vignerons et ainsi dynamiser les territoires ruraux. »
« Devenir entreprise à mission pour s’engager moralement auprès de nos 2500 associés »
Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis
En gravant dans le marbre sa mission d’intérêt public, c’est pour Terra Hominis s’astreindre à une véritable obligation de résultat. En effet, son fondateur est pénalement responsable en cas de non-application de son objet social. L’entreprise espère que des contrôles seront mis en place pour en assurer la bonne application et éviter ainsi l’effet « greenwashing » de ce nouveau statut.
Plus globalement, les entreprises de demain ne peuvent plus se limiter à faire du profit, elles doivent également avoir un rôle, une conscience sociale et environnementale. La crise sanitaire que nous avons traversé n’a fait que renforcer ce constat.
La société à mission est l’entreprise de demain !
Ludovic Aventin a l’intime conviction que ce statut est une révolution que le monde de l’entreprise ne semble pas en avoir pris conscience. La crise sociales (gilets jaunes) et sanitaires ont sans doute éclipsé cette nouvelle… D’ailleurs ne serait-ce pas la plus grande évolution, depuis la loi de 1901 et la création du statut d’association…
Ludovic Aventin a entendu parler du statut de société à mission pour la première fois sur France Inter, qui évoquait un rapport nommé « Entreprise d’intérêt collectif » fait pour le Ministre de la transition écologique et solidaire, de l’économie et des finances du 9 mars 2018 par Nicole Notat (secrétaire générale CFDT) et Jean Dominique Sénard (Président de Michelin).
Les valeurs qui émanent de ce rapport sont alignées avec celles défendues par Terra Hominis. Ce rapport permet de réinventer la place de l’entreprise dans la société de demain, une société en quête de sens.
« Avant d’être dirigeant d’entreprise, je suis citoyen et ce statut me donne le sentiment d’avoir le pouvoir à mon échelle de faire bouger les lignes. Je deviens acteur de la société dans laquelle je vis »
Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis.
Le rapport constate la financiarisation de l’entreprise, le court-termisme, l’image négative de l’entreprise en France et évoque déjà la raison d’être nécessaire à toute entreprise.
Terra Hominis devait obtenir ce statut. Cela faisait sens. Néanmoins, le chemin pour y arriver fut quelque peu compliqué. Il y a eu énormément d’amendements au projet de loi et beaucoup d’aller-retours entre le Sénat et l’Assemblée National.
Deux pas en avant, trois pas en arrière… « Une valse à mille temps » comme le chantait si bien Brel.
Et pourquoi ?
Selon Ludovic Aventin, parce que le statut de l’entreprise dans notre société est sclérosé. L’idée d’associer une mission d’intérêt publique, qui dépasse le strict intérêt financier, économique, à l’entreprise est difficile à envisager pour beaucoup de politiques et chefs d’entreprise. Ce qui est absurde car beaucoup de TPE cultive une éthique responsable spontanément sans le formaliser ou le dire.
Dans le cadre de la loi Pacte promulguée le 22 mai 2019, Terra Hominis modifiait son objet afin de répondre à la nouvelle définition de société à mission qui venait d‘être créée.
Cependant, les greffes du Tribunal de Commerce de Béziers ne disposaient pas de moyens techniques suffisants pour pouvoir enregistrer ces nouveaux statuts. Cela fut seulement possible en avril 2020 !
Ce qui fait de Terra Hominis la première TPE enregistrée société à mission de l’Hérault et du monde viticole.
De ce fait, un référent a été nommé en interne pour suivre nos objectifs RSE et un bilan sera dressé chaque année sur les actions menées en ce sens.
Terra Hominis a lancé un partenariat avec une association indépendante « Comité d’Ethique pour la Transition Viticole » qui aide à la sélection des vignerons. Les associés sont membres de cette association. Ils sont ainsi partis prenante à la décision.
Tout d’abord, Terra Hominis ne fait que sacraliser sa mission initiale. Par ce statut, la structure la rend opposable à tous … Cela donne plus de force, de légitimité.
« Ces nouveaux statuts, c’est pour nous l’équivalent d’une charte déontologique. C’est notre serment d’Hippocrate à nous ! »
Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis
C’est un accélérateur pour le développement de l’activité. Fort de ce nouveau statut, Terra Hominis va pouvoir :
Pour aller plus loin, Ludovic Aventin va s’associer au co-fondateur et DG de Netallia (bureau d’étude pour l’optimisation énergétique et environnementale à Montpellier), pour créer un club régional des sociétés à mission dédié aux TPE et PME. Eric Motta, Président de Forsis à Béziers devrait les rejoindre et étudier la possibilité de devenir société à mission.
En cette période difficile, Terra Hominis espère pouvoir multiplier les opérations de sauvegarde et de financement de vignobles. La mission de Terra Hominis prend aujourd’hui tout son sens. Pour les 2500 associés, les mots « société à mission » et « raison d’être » ne sont pas des paroles en l’air : c’est une réalité économique qu’ils vivent.
Les contributions ont permis la sauvegarde, la transmission et le développement de vignobles ou bien l’installation de jeunes vignerons.
D’ailleurs en période de confinement, les associés se sont mobilisés pour aider les vignerons du réseau Terra Hominis en achetant du vin. Un chiffre d’affaires entre 9 et 25 000 € a été généré par ses ventes pour chaque vigneron. Ces ventes ont représenté pour les mois de mars et avril 80 à 95 % de leur chiffre d’affaires.
Marc -Olivier Bertrand du Domaine Lacroix-Vanel, témoigne de l’élan de solidarité des associés : « c’est la première fois que je vois des associés des autres domaines se mobiliser pour m’acheter du vin. J’ai réalisé un joli chiffre d’affaires. A titre comparatif, en avril 2019, j’ai réalisé un chiffre d’affaire de 2500 €. Mars Avril sont des mois creux pour nous. Cette année grâce aux associés qui se sont mobilisés dès la mi-avril, j’ai pu réaliser le triple en seulement quinze jours ! ».
Krystel Brot-Weissenbach du Clos Rouge : « C’était inespéré. Grâce à eux, nous avons réalisé le plus beau mois de l’année en termes de chiffre d’affaires, je pense. Nos associés se sont mobilisés et nous ont fait de belles commandes. Nous avons réalisé plus de 9 000 € de ventes ! »
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